Brésil - Ana Maria - Guérison (Nov. 2019)

Il y a dans nos vies un mystère qui ne finit jamais

« La victoire ne sera gagnée que par la foi ! »
— Yvonne Trubert

C’est ma devise !

Il y a presque neuf ans, précisément le 19 janvier 2011, après le décès de mon cher père, Osmar, le 25 décembre 2010, j’avais rendez-vous chez le médecin, le Dr Luciano, du poste de santé. Ce jour-là a commencé un long voyage, que j’ai appelé ma « traversée ».
Je suis passée par des routes parfois difficiles, parfois douces, et j’ai eu droit à tout : orages, tempêtes, ouragans, et aussi brise légère et soleil. J’ai commencé cette traversée en venant ici, en m’ouvrant à vous tous et en demandant (j’ai beaucoup demandé). Aujourd’hui, je veux partager cette victoire avec vous.

Le 11 octobre dernier, j’avais rendez-vous avec l’oncologue, la Dr. Camila Motta, et j’ai reçu la nouvelle que j’avais le plus attendue toutes ces années : elle m’a dit que mes prochains examens, en mars, seraient les derniers et me permettraient de sortir de l’hôpital et sonner à la porte de la victoire ! J’ai ri et pleuré en même temps tellement j’étais émue… Je suis impatiente d’être en mars pour fêter cette victoire, et peu importe qu’il reste des examens à passer… La perspective de quitter l’hôpital est la confirmation de la guérison, peu importe le moment ! Le moment, c’est aujourd’hui, et je célèbre cet aujourd’hui, je vis aujourd’hui avec cette victoire qui n’est pas la mienne : elle appartient à chacun de vous, à ma famille, à mes amis et à vous-mêmes d’IVI, tous mes proches, vous tous qui m’avez toujours accompagné de prières, de vibrations, d’encouragements, de force et de foi.

Chers amis… Il y a dans nos vies un mystère qui ne finit jamais. Nous ne saurons jamais ce qui nous attend. Nous n’avons que l’instant présent, avec nos souvenirs, nos espoirs et nos rêves qui s’épanouissent comme le printemps… Chaque jour naît avec de nouvelles heures et de nouvelles minutes à vivre. Chacun a la possibilité unique de penser et d’agir en fonction du chemin. Les possibilités sont infinies, positives et négatives, à chacun de choisir…

Depuis la découverte de cette tumeur, le chemin a été long d’un point de vue chronologique mais si l’on tient compte du fait que tout a sa raison d’être, aujourd’hui, je comprends que le temps qui m’a été et m’est encore donné, est à la mesure exacte de ce dont j’avais besoin – et non seulement moi, mais tous ceux qui ont besoin du pouvoir de la prière.

En regardant ces presque neuf années écoulées, tout ce qui a été vécu pendant ces mois de va-et-vient à hôpital, je réalise la force qui existe dans le mot temps, dans le maintenant. Au début, tout semblait si loin et si plein de souffrance !

J’ai commencé à vibrer avec les petites réussites quotidiennes, qui étaient nombreuses… Alors chaque jour devenait une joie, même si parfois je devais faire face aux difficultés de mon nouveau mode de vie… Mais la victoire de la journée, de l’aujourd’hui, en valait toujours la peine, comme tout ce que ce voyage m’a enseigné en vaut la peine.

J’ai appris que la vie changeait en permanence et qu’à chaque nouveau défi je devais trouver en moi une solution qui me donnait avant tout le sentiment d’être en totale harmonie avec le rythme de mon cœur et ainsi avoir chaque fois moins de difficulté à faire face.

J’ai réalisé que plus j’essayais de garder ce qui est connu et confortable, plus il devenait difficile de vivre, car il était impossible de contrôler la réalité.

Il a fallu apprendre à accepter de nouvelles circonstances, telles que les bénédictions, qui m’ont amenée à découvrir en moi un pouvoir que je n’imaginais pas posséder et à suivre le chemin de la vie sans tant de souffrances.
Je sais qu’il y a en chacun une richesse de possibilités infinies : créativité, joie et paix. Tout ce que nous avons à faire est d’en faire un état naturel, car tant qu’il reste caché, nous ne pouvons pas mener une vie pleine et confiante.

Avec chaque semaine qui passait, je remarquais une transformation en moi-même : je comprenais que la confiance et le lâcher-prise total faisaient toute la différence.
Et qu’est-ce que le lâcher-prise ? J’ai appris que lorsque quelque chose de grave, de très grave, ressemble à une tragédie, il faut se taire, réfléchir, faire moins de bruit et laisser parler la voix qui vient du cœur pour se rendre compte de la grandeur de ce qui se passe, indépendamment du pourquoi ou du à qui ?, qui n’ont pas d’importance… C’est réaliser qu’il n’y a pas de tragédie, mais l’inévitable. Et que faire, sinon prier et demander ?

Dans mes prières, à tous les examens, à tous mes allées et venues à l’hôpital, à toutes les consultations, j’ai beaucoup demandé à Notre-Dame : « Aidez-moi, donnez-moi la main, couvrez-moi de votre manteau ! Et aussi tous ceux qui sont dans la même situation que moi. » J’ai demandé, beaucoup demandé, le lâcher-prise, parce que je ne pouvais rien faire d’autre que prier et demander… Puis j’ai réalisé que chaque jour, ce qui restait, étaient les leçons de chaque situation, cet « inévitable », et j’étais remplie de force, de foi et d’une grande paix intérieure. Saint François d’Assise a dit : « Commencez par faire le nécessaire, ensuite, faites tout ce que vous pourrez, et soudain vous serez en train de faire ce que vous croyiez être impossible. »

Ceci est un témoignage de foi et de gratitude.

Merci mon Dieu pour tout ce que j’ai reçu, pour la protection et les bénédictions de chaque jour et de chaque heure, merci à Notre-Dame de Fatima, à saint Michel archange et aux anges d’être toujours avec moi tout au long de ce chemin. Ma gratitude éternelle, de tout mon cœur, à tous et chacun, famille et amis, à mes frères d’IVI qui ont prié, harmonisé et vibré pour moi. Merci pour chaque mot et pensée d’affection et d’amour.

Mon éternelle gratitude, chère Yvonne, pour la belle étoile, cette belle voie de lumière, que vous nous montrez ; merci de nous avoir donné le moyen de les utiliser nous-même et merci aussi d’être des instruments pour servir Dieu et les hommes qui en ont tant besoin de la force et de l’énergie de l’amour de Dieu. Sans IVI, je ne serais pas ce que je suis, sans vous je n’aurais pas la force de partir, et sans toute ma famille je n’aurais pas la protection nécessaire pour continuer à vivre ! Merci.

Ana Maria

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